top of page

Douleur au côté externe du coude : la souris verticale peut-elle vraiment aider ?

  • Photo du rédacteur: Stéphanie L'Heureux
    Stéphanie L'Heureux
  • 16 oct.
  • 3 min de lecture

De nombreux professionnels ressentent une douleur sur le côté externe du coude lorsqu’ils utilisent l’ordinateur. Selon le stade d’évolution, elle peut rester ponctuelle ou, si elle persiste, évoluer vers ce que les professionnels appellent l’épincoldylite (ou « tennis elbow ») si on n’intervient pas rapidement.

Face à ce type de douleur, la tentation est grande de changer simplement de souris, notamment pour une souris verticale. Selon la personne et le contexte, ce changement peut soulager totalement, atténuer partiellement ou n’avoir aucun effet. Mais quel que soit le résultat, il est essentiel d’agir à la source du problème par une approche intégrée, en combinant choix de matériel, aménagement du poste et habitudes de travail.


ree

Comprendre la douleur au coude

L’épicondylite est une irritation des tendons des muscles extenseurs de l’avant-bras. Ces muscles travaillent en continu lorsque l’on clique, déplace ou tient la souris, surtout si :

  • le poignet reste en extension ou en déviation prolongée,

  • le bras n’est pas suffisamment soutenu, obligeant les muscles à stabiliser la souris,

  • les mouvements de clic ou de défilement sont très fréquents,

  • le doigt reste souvent en suspension entre deux clics, générant des tensions statiques.

Ces micro-tensions répétées peuvent irriter le tendon au niveau du coude, provoquant douleur et inconfort.


La souris verticale : avantages et limites

Théoriquement, la souris verticale place la main dans une position dite « neutre », réduisant la torsion de l’avant-bras et l’extension du poignet. Mais cette posture n’est pas neutre pour tout le monde :

  • Profil plus ou moins courbée correspondant à la courbure naturelle des doigts

  • Taille adaptée à la main 

  • Emplacement des boutons juste sous les bout des doigts.

  • Angle d’inclinaison modifiant la rotation de l’avant-bras.

La souris peut apporter un soulagement complet, partiel ou temporaire, mais ne suffit pas à elle seule. Il faut choisir le modèle adapté à sa main et à son usage, et combiner ce choix à un aménagement réfléchi du poste et à de bonnes habitudes.


Ajustements globaux du poste

Une approche intégrée et personnalisée est essentielle :

  • Hauteur de la surface de travail : juste sous le coude, pour que le bras se positionne naturellement.

  • Proximité du poste : se placer près du bureau pour éviter d’allonger le bras et les doigts.

  • Appui des avant-bras : éviter que le bras ou le poignet restent en suspension.

  • Placement du clavier et de la souris : si la souris est trop éloignée sur le côté, le poignet peut se trouver en déviation ulnaire (vers l’extérieur), augmentant la tension sur les tendons.

  • Mouvements répétitifs : vitesse de curseur, modes opératoires, variation des tâches, micro-pauses, étirements et relâchements des doigts et avant-bras.

  • Particularités de chaque poste : espaces limités, équipements non standard ou postes hybrides influencent la posture et la charge musculaire.

Ces ajustements doivent être considérés dans leur ensemble, avant de penser à changer la souris ou d’autres accessoires.

Conclusion : Adopter une approche intégrée, agir selon sa morphologie

La souris verticale peut aider, mais cela ne suffit pas à elle seule. Selon la morphologie de la main et le type d’usage, elle peut soulager totalement, partiellement, ou parfois pas du tout.

La clé réside dans une approche intégrée : analyser le geste, la posture, l’environnement et les habitudes de travail dans leur ensemble. Une souris adaptée à votre main, combinée à un poste bien aménagé et à de bonnes habitudes, constitue la meilleure stratégie pour prévenir la douleur au coude et assurer un soulagement durable.

 
 
bottom of page